Cybercriminalité : comment protéger mon entreprise ?

Depuis 2016, de nombreuses entreprises sont victimes d'attaques informatiques par des logiciels malveillants. Comment prévenir et faire face à ces cyberattaques ?

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Cybercriminalité

WannaCry et NotPetya, ce sont les noms de deux virus informatiques d’ampleur mondiale qui ont fait plus de 200 000 victimes, principalement des entreprises ! Toutes les attaques ne sont pas aussi importantes et médiatisées que celles-ci, cependant, elles sont de plus en plus fréquentes et virulentes. Ces virus sont des « ransomware », logiciels qui verrouillent et cryptent les fichiers de l’utilisateur et demandent une rançon en échange du rétablissement de leurs données.

Les PME sont-elles la cible de cyberattaques ?

Des particuliers aux professionnels en passant par les institutions gouvernementales, aujourd’hui, toute entité connectée est une cible potentielle de la cybercriminalité. Cependant, 77% des attaques ciblent des PME, d’après l’étude Internet Security Threat Report 2015 publiée par Symantec. Pourquoi ? 2 raisons principales :

  • l’importante valeur des données qu’elles détiennent,
  • le fait que leurs systèmes informatiques sont peu ou mal protégés.

En effet, contrairement aux grands groupes qui peuvent consacrer un budget et des moyens humains conséquents à la sécurité des systèmes d’information, les TPE ne le font pas ou trop peu ! Pourtant, la cybercriminalité est un fléau dont les dirigeants ne mesurent pas assez l’impact. Il faut savoir que 60% des PME victimes d’une cyberattaque ne maintiennent pas leur activité ! (Source : HTTPCS).

Quels sont les types de piratage ?

Il existe différents types de piratage et, selon le rapport du CLUSIF (Club de la Sécurité et de l’Information Français), les infections par virus arrivent en tête à 44%, les fraudes informatiques et télécoms (11%), le chantage ou l’extorsion informatique (11%). Ce sont les données de l’entreprise (bases de données client, organigramme, etc …) et le fait qu’elle soit connectée à d’autres qui attirent les hackers.

Comment protéger mon entreprise ?

Les virus informatiques viennent en général de l’ouverture d’un mail, d’une pièce jointe, d’une page web ou d’une clé USB. La première chose à faire est donc de sensibiliser les collaborateurs au risque encouru. Voici quelques bonnes pratiques diffusées par la CGPME et l’Agence nationale de la Sécurité des Systèmes Informatiques (Anssi) :

  • Choisir avec soin ses mots de passe (idéalement 12 caractères avec chiffres, lettres, majuscules, minuscules, ponctuations ou symboles)
  • Ne jamais enregistrer son mot de passe dans les navigateurs, notamment lors d’une connexion publique.
  • Paramétrer les logiciels pour qu’ils se mettent à jour automatiquement. Sinon, télécharger les correctifs de sécurité disponibles en utilisant uniquement les sites internet officiels des éditeurs.
  • Réserver l’accès au compte administrateur de l’entreprise qu’aux personnes du service informatique (s’il y en a un), sinon le garder et ouvrir une session utilisateur à chaque employé en les identifiant clairement (pas de compte «stagiaire » ou « presse »).
  • Effectuer des sauvegardes régulières sur disque dur externe ou sur cloud (sous certaines conditions)
  • Sécuriser l’accès Wi-Fi de l’entreprise et s’assurer que les ordinateurs sont dotés d’un antivirus et d’un pare-feu.
  • Etre aussi prudent avec son Smartphone ou sa tablette qu’avec son ordinateur
  • Protéger ses données lors de ses déplacements (Ne partir qu’avec les données nécessaires, utiliser des mots de passe différents, désactiver la Wi-Fi et le Bluetooth,…).
  • Etre prudent lors de l’utilisation de sa messagerie (ne pas ouvrir de messages d’inconnus ou de messages comprenant des incohérences, et encore moins leurs pièces jointes,…)
  • Télécharger ses programmes sur les sites officiels des éditeurs, décocher toutes les cases proposant de télécharger des programmes supplémentaires.
  • Etre vigilant lors d’un paiement sur Internet (contrôlez la présence d’un cadenas dans la barre d’adresse et du marqueur « https:// » au début de l’URL. Privilégier la méthode qui envoie un SMS de confirmation, utiliser les moyens sécurisés proposés par votre banque.
  • Séparer les usages personnels des usages professionnels
  • Prendre soin de ses informations personnelles, professionnelles et de son identité numérique